RAPPORT D'ACTIVITE 2018
Pour rappel: La dernière assemblée générale de l'AMPB s'est déroulée à Vesoul le 10 février 2018. Elle vous aura permis de rentrer dans le vif du sujet de notre évolution de gestion de la ligne avec le changement de l'Autorité Organisatrice de Transport AOT qui est désormais la région Grand Est et les 5 nouvelles dessertes avec le matériel Coradia Liner.
2018 passée sous pavillon TER n'aura pas été de tout repos pour les usagers de la ligne 4
RAPPORT MORAL 2018
lL'année 2018 n'est pas à marquer d'une pierre blanche. Dans un contexte de menaces sur le transport ferroviaire en général, la ligne 4 n'échappe pas à un constat que l'on peut qualifier de morose.
Pour mémoire si la SNCF a supprimé les relations par TGV desservant la gare de Chalindrey entre Nancy et Dijon, ainsi que le seul TGV desservant le Jura entre Besançon et Lyon, les régions encadrantes n'ont pas été en reste: exit les TER entre Epinal et St Dié ainsi que de Sarre-Union à Kalhausen sur la région Grand ESt . Auvergne Rhône Alpes a fermé St Claude à Oyonnax et il en est malheureusement bien d'autres sur l'ensemble du territoire même si au positif la Belfort Delle a été réouverte à la satisfaction des Jurassiens Suisses mais beaucoup plus mesurée pour la population du Nord Franche-Comté.
Au 1er janvier sous la férule de Grand Est les régions concernées ont repris l'exploitation de la ligne 4 confiée à Sncf Mobilités. Le premier trimestre a été catastrophique: trains supprimés, accidents, retards quelque fois considérables: les causes avouées par la SNCF relèvent toutes ou presuqe de matériel - les Coradia Liner- en nombre insuffisant, victime de pannes récurrentes et d'un entretien fragile, des "mouvements de personnel" ayant par ailleurs, mais marginalement compliqué la situation. Ensuite la grêve perlée a épisodes a fortement imapcté les circulations de trains sur la ligne; on a même connu des journées sans train. Depuis la reprise normale aurait due être effective mais avec les travaux et toujours le manque de rames avoué par la SNCF il y eut des jours avec et des jours sans jusque dans les dernières semaines de 2018.
Alors quelles sont les raisons véritables de cet état de fait ? Selon nous pour respecter le programme certes ambitieux voulu par la région Grand Est, l'exploitant SNCF ne dispose pas de de rames en nombre suffisant et n'a pas à sa disposition de matériel de remplacement. La contraint l'oblige à limiter certains trains à un seul élément alors qu'il en faudrair deux pour offrir suffisament de places aux voyageurs. La suprression de la réervation induit selon la SNCF l'impossibilité de savoir combien d'usagers vont emprunter le train. Elle assur donc un service à minima avec les désagréments inexcusables qu'a subi la clientèle à certaines dates où les besoins sont pourtant bien connus. En filigane il faut baussi souligner la contrainte fiancière imposée par la Région à l'exploitant. La communication pose problème, le site interenet Oui SNCF renvoit systèmatiquement sur le TGV quant aux sites TER Grand Est et Bourgogne Franche-Comté, ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Dans cette période où les populations rurales dénoncent la disparition des services publics, le pouvoir en place doit se remettre en cause. Il faut arrêter la casse, la disparition des guichets et la fermeture des gares, assurer un service correct et sécurisant dans les trains. Au final, il convient de remettre du personnel dans les gares et dans les trains. Il faut offrir la possibilté de se déplacer à tous avec des coûts supportables.
Au cours de cette année 2018, nous n'avons pas baissé pavillon. Sollicité par l'APMB Monsieur Valence vice-président des transports de la région Grand Est et maire de St Dié nous a reçu à Strasbourg. Nous avons pu lui réintérer nos demandes pour des trains plus rapides de Mulhouse à Paris en rééxaminant la desserte de la ligne dans sa globalité. Nous avions également demandé un bilan d'étape après la régionalisation de la ligne: aspect financier, fréquentation, régularité et respect du plan de transport.
Monsieur Valence nous a proposé d'ouvrir un débat avec les représentants des usagers, les élus régionaux et la SNCF; celui-ci aurait du se tenir à la rentrée. Malgré nos relances renouvelées dont la dernière date de début 2019, nous n'avons pas de réponse. Il va nous falloir taper du poing sur la table. La région Bourgogne Franche-Comté, satisfaite sur le plan financier n'a aucune exigence.
En 2018 Jacques Degalisse a rejoint notre conseil d'Administration et nous lo'en remercions. Nous avons eu à regretter le décès de Michel Catherinet, Jean Claude Bilquez et de Claude Colin ancien secrétraire de l' AMPB.
l
lL'AMPB , à l'image de son Président, est vieillissante, elle a besoin de sang neuf, de militants aguerris et prêts à défendre l'avenir du transport ferroviaire au service de tous et des populations rurales en particulier.
COMPOSITION DE CONSEIL D'ADMINSTRATION
Jean-Pierre VERILLOTTE (52)
René HIRTH (68)
Eric CORRADINI (70)
Jean POUILLY (70)
Denis RINGUET (70)
Michel LEBERT (52)
Bernadette REYEN (70)
Marguerite PIERREL (70)
Jacques DEGALISSE (52)
02/2018
Bonjour à toutes et tous
Je vous invite à prendre connaissance et diffuser notre retour d’AG de modernisation de la ligne Paris-Bâle en mairie de Vesoul samedi après-midi.
En dernière minute ce Compte Rendu, pour faire suite à notre rencontre à Strasbourg hier, avec David VALENCE le vice-président transport de la région GRAND EST.
Beaucoup de gens attendaient la suite de cette visite que nous avions relaté en AG samedi
Bonne lecture et bonne soirée
Pour l’AMPB le vice-président Haute-Saône : Eric CORRADINI 06 14 02 36 99 et pour le président : Bernard TOURNIER 03 84 29 94 13
Pour commencer : le retour de visite à la région GRAND EST.
Suite à nos échanges avec Mr David VALENCE à Strasbourg ce lundi 12 février avec 4 représentants de l’AMPB (Mr TOURNIER président , Mrs CORRADINI et HIRTZ vices présidents, CHAGNOT administrateur),
Nous pouvons en retirer les impressions et avancées suivantes :
Mr VALENCE donne satisfaction à notre requête de faire perdurer un groupe technique resserré auprès de Florent BALLANFAT Chargé de mission GRAND EST Service offre de transport et territoire (SO2T) Direction des Transports et de la Mobilité – DTM, afin de co-construire ensemble (élus, associations d’usagers, SNCF) la meilleure offre de desserte possible sur la ligne 4.
L’achat de rames supplémentaires CORADIA LINER nous est aussi confirmé pour la ligne 4, mais avec une livraison plutôt sur 2019.
La région GRAND EST souhaite continuer à travailler en bonne intelligence, mais avec une attention soutenue auprès de l’opérateur ferroviaire, SNCF. A l’évidence l’opérateur doit s’améliorer dans sa relation avec les usagers pour les informer suffisamment en amont des perturbations possibles dans leurs déplacements.
L’ambition affiché de GRAND EST de garder la ligne Epinal-Lure (ligne 16) en service commercial, avec la réalisation d’une étude d’investissement, afin d’évaluer objectivement l’état de l’infrastructure ; pour in fine, envisager une remise en état suffisante de manière qu’elle conserve toute son attractivité. Le manque d’investissement depuis des années fait courir le risque de subir à plus ou moins court terme des ralentissements ayant comme conséquence la perte définitive de ses usagers.
Mr VALENCE nous confie aussi que la ligne 14 : Merrey, Nancy, par Contrex et Vittel, relève du même état d’esprit, pour envisager, un jour sa réouverture au service commercial. Là aussi il faudra évaluer les investissements à y consacrer pour ambitionner des performances aptes à rendre ce tronçon viable commercialement.
Nous lui suggérons qu’une vitesse commerciale de 120 km/h serait le moins disant pour garantir le succès de ces 2 relations.
Nous réitérons notre demande de privilégier une présence humaine dans les gares, pour satisfaire les besoins de tous les usagers, sans exception.
Fin de nos échanges à 12 h00 après ¾ d’heure d’écoute respective et cordiale.
Eric
AG de l’AMPB à Vesoul du 10 février 2018
Malgré l’absence remarquée de multiples personnalités élues de la région, accompagnée d’innombrables mots d’excuses, beaucoup d’adhérents avaient fait acte de présence lors de l’assemblée générale de l’AMPB ce samedi 10 février en mairie de Vesoul.
Parmi les élus ou leurs représentants, on notait la présence d’un conseiller de la mairie de Lure, de conseillers municipaux de Vesoul (l’indéfectible soutien à la ligne 4 :Frédéric BERNABE et Alain ROPION) du collaborateur parlementaire de Christophe LEJEUNE (député de la 2ème circonscription) ; étaient également présents, un représentant de la chambre de commerce du Territoire de Belfort, beaucoup de représentants syndicaux, politiques et associatifs (FSU, CFDT, parti communiste, Comité de Vigilance pour le maintien des services publics ..) avec Alain CHRETIEN le maire de Vesoul, qui a délivré le mot d’accueil et présidé cette importante assemblée de soutien au mode de mobilité structurante de notre territoire.
Après les annonces tonitruantes du début de l’année 2017, confirmant le renouveau du matériel : (livraison de 19 rames spécialisées voyageurs dernières générations ALSTOM en service à partir du 04 avril 2017) et le renforcement de l’offre de desserte de la ligne vers Mulhouse avec 4 AR Paris Mulhouse et 1 AR Paris Belfort, réalisés depuis le 10 décembre 2017, nous assistons à une véritable douche froide depuis ce changement de service. Cette inqualifiable désorganisation se traduit par une incapacité de l’opérateur ferroviaire à assumer la convention de service public qui le lie avec l’Autorité Organisatrice de Transport (AOT): la région GRAND EST.
Les représentants de l’association écourtaient leur présentation afin de donner une large place à l’expression citoyenne des adhérents et sympathisants de cette cause de mobilité indispensable à la bonne santé de l’économie locale.
Le président Bernard TOURNIER dans son rapport moral mettait bien l’accent sur ce naufrage ferroviaire que subissent les voyageurs depuis ce changement de service.
Un rapide éclairage sur le budget de l’AMPB par la trésorière Danièle PINGUÉ mettait en avant l’excellente santé financière de cette association qui arrive à équilibrer son budget presque intégralement ses recettes d’adhésions (près de 200 membres). Un vrai tour de force qui traduit bien l’intérêt des citoyens au maintien et au renfort de ce moyen de mobilité respectueux de la planète.
Le rapport d’activité par le vice-président pour la Haute-Saône, Eric CORRADINI , mettait l’accent sur le retour d’expérience des usagers qui vivent mal la conception des nouvelles dessertes :
L’association demande une offre au service des usagers du Nord Franche Comté et Sud Alsace. C’est-à-dire au minimum 1 AR Mulhouse-Paris par jour, constitué de moins d’arrêts et plus rapide, avec une arrivée à Paris autour de 8h30 et le retour plus tard le soir.
Comme promis un micro a ensuite circulé dans l’assemblée pour recueillir les nombreux témoignages de ces naufragés du rail : une dame qui explique avoir mis 8 h le 11 janvier pour faire le trajet Mulhouse-Vesoul sans aucune explication ; un autre attendant vainement son train sur le quai en gare de Chalindrey depuis 6 h du matin, là aussi sans aucune information, pour finalement prendre le train suivant 2h30 après. Des retards quasi quotidiens de 30 mn à 1h15 ; voilà le vécu des usagers de la ligne.
Pour illustrer ces témoignages, nous nous sommes procuré le PV du Comité d’établissement de la région SNCF Champagne Ardenne du 25 janvier, qui relate un taux de régularité catastrophique sur la ligne 4, tombé à 88,9% à 10 mn en 2017 ; calcul absurde qui ne prend pas en compte les trains supprimés. Pour 2018 nous n’osons même pas envisager quoi que ce soit, en raison des indescriptibles suppressions de trains. Rien que sur la période du 10/12/2017 au 17/01/2018 l’entreprise nous dit qu’elle comptabilise 93 suppressions totales et 23 suppressions partielles de trains ; « soit disant une situation à caractère exceptionnel qui trouve son origine dans des causes majeures : l’état du parc des CORADIA LINER et la grève ADC de Champagne Ardenne ».
Une réalité néanmoins objective, en rendant visite vendredi 09 janvier aux agents de la gare de Vesoul : la situation s’arrange doucement depuis le milieu du mois de janvier suite à l’arrêt des grèves, mais il est toutefois à constater au minimum 1 retard quotidien de train de plus de 30 mn et toujours des suppressions impromptues qui mettent les usagers dans des situations de stress insupportable.
Pour la suite de notre implication dans le suivi des dessertes de la ligne, l’AMPB va se rendre lundi 12 janvier à Strasbourg, à l’invitation de M. David VALENCE vice-président transport de la région AOT Grand Est. Cette rencontre fait suite à notre présence à la conférence de presse à Troyes du 17 janvier 2018, tenue dans l’urgence de la situation dégradée.
Nous allons dire à M. VALENCE les exaspérations des usagers de la ligne 4 depuis la reprise de compétence de la région. Nous allons aussi lui demander que le transporteur respect la mise en œuvre du conventionnement signé par les 3 régions le 03 mai 2017. Un avenant précise la mise en œuvre et les dessertes de cette CONVENTION D'EXPLOITATION (2017-2024) RELATIVE A L’ORGANISATION ET AU FINANCEMENT DU SERVICE PUBLIC DE TRANSPORT REGIONAL DE VOYAGEURS ENTRE LA RÉGION GRAND EST et SNCF MOBILITES.
Pour adhérer et soutenir notre engagement d’association d’usagers de la ligne 4, vous pouvez envoyer votre adhésion d’un montant de 10 € à l’AMPB mairie de Vesoul 70 000.
Pour l’AMPB, le vice-président Haute-Saône : Eric CORRADINI
Samedi 4 février 2017
Notre association a tenu son assemblée générale annuelle dans les locaux de la Mairie de Vesoul.
Les nombreux participants se sont félicités de la mise en service des nouvelles rames automotrices ALSTOM CORRADIA LINER.
Cependant, l'AMPB reste attentive à la qualité de l'exploitation du service voyageurs.
Philippe Duron, député PS du Calvados, président de la commission Mobilités 21 qui a planché sur la stratégie ferroviaire française revient sur l’annonce, par le ministre des Transports, de l’achat de nouveaux trains de jour et de l’arrêt du financement des trains de nuit, au 1er juillet.
Vous avez présidé en 2012-2013 la commission Mobilités 21 chargée de plancher sur la stratégie ferroviaire de la France et tout particulièrement sur l’avenir des trains Intercités. Vendredi, Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, a annoncé un investissement de 1,5 milliard d’euros pour l’achat de nouveaux trains, mais aussi la quasi-disparition des trains de nuit. Son plan vous donne-t-il satisfaction ?
Alain Vidalies reprend une bonne partie de nos recommandations, notamment sur le nécessaire renouvellement du matériel roulant. Il donne également, comme nous, la priorité aux lignes structurantes comme Paris-Troyes-Belfort, Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Toulouse ou Paris-Caen-Cherbourg, pour lesquelles il faut savoir anticiper : d’ici vingt à vingt-cinq ans, on devrait y voir circuler des trains à plus de 200 km/h.
On ne perçoit pas de volonté claire de miser sur le reste du réseau.
Cette conférence de presse est un point d’étape. La répartition des lignes entre l’État et les régions repose sur les négociations confiées au préfet Philizot. Elles sont loin d’être abouties. Mais une autre de nos recommandations s’adressait à la SNCF à qui nous recommandions d’augmenter les services ferroviaires sur les lignes les plus dynamiques. C’est une façon d’améliorer les relations ferroviaires vers de nombreuses villes françaises mais aussi de maximiser les recettes de l’opérateur. C’est nécessaire pour limiter les pertes qui se creusent année après année. Et, là il ne se passe rien.
Y-a-il un modèle ferroviaire qui fonctionne ?
Il n’y a pas de modèle, mais certains choix se révèlent efficaces. Aujourd’hui en Europe, les deux modèles qui marchent le mieux sont tout à fait opposés : la Suisse a fait le choix du tout public. Elle demande aux citoyens de financer plus le ferroviaire et en contrepartie s’engage à améliorer la fiabilité, le confort et la fréquence des trains. Le Royaume-Uni a fait le choix inverse, celui de la concurrence. Il a été très décrié, notamment en raison des graves accidents qui ont marqué les débuts de cette période. Aujourd’hui, le trafic augmente de 5 à 6 % chaque année. De surcroît avec un investissement public concentré sur la régénération du réseau (4 à 5 milliards de £ par an), le niveau de sécurité est aujourd’hui un des meilleurs en Europe. En France, nous le voyons bien avec le débat sur les LGV Tours-Bordeaux, Loire-Bretagne ou le contournement Nîmes-Montpellier comme pour les TET les modèles économiques de ces trains sont à réinterpréter voire à réinventer.
En attendant, les trains de nuit vont disparaître…
Les lignes d’aménagement du territoire sont sanctuarisées ainsi que nous l’avions conseillé. C’est le cas de Paris-Briançon et Paris-Rodez-La Tour de Carol. Le déconventionnement des autres lignes est inévitable en raison de l’importance des pertes constatées sur le trafic de nuit. Mais cette décision ne signifie pas la disparition de ces lignes de nuit. L’appel à manifestation d’intérêt permet à d’autres opérateurs de proposer une offre. C’est ce qui s’est passé quand la SNCF a renoncé à exploiter les trains de nuit internationaux vers l’Italie. La société Thello assure ce service apprécié depuis 2011.
Propos recueillis par Patrick FLUCKIGER
Alain VIDALIES, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche
Paris, le 19 février 2016
Le Gouvernement fait un point d’étape sur la feuille de route pour un nouvel avenir des Trains d’Equilibre du Territoire Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a présenté le 19 février un point d’étape sur la feuille de route du Gouvernement pour un nouvel avenir des Trains d’Equilibre du Territoire.
Les Trains d’Equilibre du Territoire sont une composante essentielle de la desserte de nombreux territoires. Toutefois, aujourd’hui ces trains ne répondent plus de manière satisfaisante aux attentes des voyageurs, en termes de dessertes comme de qualité du service. Depuis 2011, la fréquentation a chuté de 20%, rendant l’exploitation de ces lignes financièrement insoutenable.
Le déficit devrait dépasser 400M€ cette année. Face à cette situation, le Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche a lancé le chantier de la renaissance de ces trains, afin qu’ils retrouvent leur pertinence et leurs clients. La feuille de route présentée le 7 juillet 2015, suite au rapport de la commission présidée par le député Philippe Duron, a permis d’engager une nouvelle dynamique pour faire renaître l’offre TET. Elle repose sur le droit à la mobilité, la solidarité nationale, l’aménagement du territoire et la maîtrise de l’équilibre économique.
Avec ce point d’étape, le gouvernement prend d’ores et déjà les premières décisions qui s’imposent, avant la pleine réalisation de la feuille de route d’ici le 1er juillet 2016
Le Gouvernement engage le renouvellement du matériel roulant et l’amélioration de la qualité du service Le confort et la qualité du service correspondent à des attentes légitimes des voyageurs. C’est un facteur majeur de l’attractivité de l’offre des Trains d’Equilibre du Territoire. Cet avantage compétitif du train, où le voyage correspond pleinement à un temps pour soi, doit être renforcé. Le Gouvernement engage donc le renouvellement du matériel roulant des Trains d’Equilibre du Territoire, dont l’ancienneté et l’obsolescence constituent des handicaps de confort et de performance, dans un cadre juridique incontestable.
1. Le parc de matériel roulant des lignes TET structurantes sera entièrement renouvelé d’ici 2025, pour un montant d’investissement d’environ 1,5 milliard d’euros, qui se décline comme suit :
a. Sur trois de ces lignes, qui imposent notamment des caractéristiques spécifiques de vitesse (Paris-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont Ferrand, Transversale Sud Bordeaux-Toulouse-Marseille), un appel d’offres est lancé par SNCF Mobilités pour disposer de nouvelles rames, offrant des performances et un confort adapté aux longs parcours, et tous les services utiles à bord. Les premières rames sont attendues à l’horizon 2020.
Les fonctionnalités de ces nouvelles rames feront l’objet d’une concertation avec les acteurs concernés et les collectivités au cours des trois prochains mois, afin de prendre en compte les attentes exprimées par les voyageurs.
b. Sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg, en raison des spécificités techniques de la ligne, ce renouvellement, en concertation avec la Région Normandie, pourrait prendre la forme d’une acquisition dans le cadre du marché existant entre SNCF Mobilités et Bombardier, ou dans le cadre du nouvel appel d’offres.
2. Le parc de matériel roulant des autres lignes TET bénéficie également d’investissements sans précédent :
a. 34 rames neuves sont d’ores et déjà en cours d’acquisition pour un montant de 510M€. Ces rames seront déployées à partir de fin 2016, sur des lignes en partie non électrifiées.
b. 30 rames neuves supplémentaires, à un niveau, seront acquises dans le cadre du marché existant entre SNCF Mobilités et Alstom et seront déployées à partir de 2018. Cette commande pourra évoluer au résultat de la concertation engagée avec les régions. L’accès à internet doit être amélioré pour les voyageurs à bord des trains et dans les gares : l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) établira d’ici mi 2016 un classement des opérateurs mobiles sur chaque ligne TET. Cette démarche vise à orienter et amplifier le partenariat entre SNCF et les opérateurs mobiles, afin d’améliorer la couverture des trains du quotidien. Enfin, l’Etat demande à SNCF Mobilités de placer davantage le voyageur au cœur de son action.
Aussi, plusieurs mesures permettant d’accentuer les efforts en matière de qualité de service seront mises en œuvre en 2016 :
A - la réduction des dysfonctionnements ou l’amélioration de la propreté à bord des trains, et une politique commerciale plus dynamique.
B – Le Gouvernement engage la transition du modèle TET, en tenant compte de l’offre de transports environnante
Un nouveau modèle pour l’offre TET de nuit
L’offre de nuit ne répond plus de manière satisfaisante aux besoins des voyageurs : - Sa fréquentation est en baisse de 25% depuis 2011. - Elle représente 25% du déficit des TET, alors qu’elle ne correspond qu’à 3% des voyageurs transportés. - Chaque billet vendu nécessite plus de 100 € de subventionnement public en moyenne.
a. L’analyse de la commission présidée par le député Philipe Duron a permis d’identifier des lignes d’aménagement du territoire indispensables en raison de l’absence d’une offre alternative suffisante pour les territoires concernés : les lignes de nuit Paris-Briançon, et Paris-Rodez / Latour de Carol seront donc maintenues.
b. Les autres lignes de nuit desservent des territoires qui bénéficient d’offres alternatives de mobilité de bon niveau, ou qui vont prochainement s’améliorer avec la mise en service des nouvelles Lignes à Grande Vitesse. L’Etat décide donc de ne plus financer l’exploitation de ces lignes.
Toutefois, le Gouvernement souhaite permettre à tous les opérateurs ferroviaires de proposer, pour leur propre compte, de nouveaux schémas d’exploitation innovants, susceptibles de redonner de l’attractivité aux trains de nuit. Un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) sera donc prochainement lancé, pour évaluer toutes les propositions susceptibles d’être formulées sur ces autres lignes, y compris la prise en charge de l’exploitation par une autre collectivité.
Le résultat de cet Appel à Manifestation d’Intérêt et les décisions prises en conséquence seront annoncés le 1er juillet 2016. D’ici là, l’exploitation de ces lignes de nuit se poursuivra dans les conditions actuelles.
Une concertation en cours pour faire évoluer l’offre de jour Le Préfet François Philizot poursuit sa concertation avec les Régions, pour faire évoluer l’offre TET de jour, sur la base des préconisations de la commission Duron. Une articulation optimale de chaque activité et de chaque mode de transport est recherchée avec les élus régionaux, afin d’exploiter au mieux les services existants. Les discussions sont engagées avec toutes les Régions, et sont plus particulièrement avancées avec plusieurs d’entre elles. Le Gouvernement tient à examiner toutes les propositions d’évolution formulées. Des décisions seront prises au fur et à mesure d’éventuels accords avec les régions et au plus tard au 1er juillet 2016.
L'assemblée générale annuelle de l'association s'est déroulée cet aprés-midi au Centre Socio-Culturel de Chalindrey. Merci à Monsieur GARNIER Maire de nous avoir accueilli à titre gracieux dans sa commune.
Lire le compte-rendu ci-joint de la réunion.
Les rapports moral et financier ont été adoptés à l'unanimité par un auditoire attentif qui a élu également quatre nouveaux administrateurs.
Le pot de l'Amitié a clos cette sympathique demi-journée.
Est Républicain 1/2/16
Transports - SNCF Réseau a programmé 6,5 millions d’euros de travaux cette année en Haute-Saône. Le gros du chantier concerne le remplacement de 30 kilomètres de rails entre Vaivre-et-Montoille et Lure, du 8 février au 29 avril.
L’annonce a été faite il y a quelques jours. En 2016, SNCF Réseau, qui gère, exploite et développe le réseau ferré français, investira 320 M€ pour la modernisation et la maintenance de ses installations en Bourgogne/Franche-Comté. Parmi les chantiers programmés, un sera mené en Haute-Saône, pour un coût total estimé à 6,5 M€. Entre le 8 février et le 29 avril, 30 kilomètres de rails, les traverses et plus de 100.000 fixations seront changés entre Vaivre-et-Montoille et Lure.
Les anciennes barres d’acier, qui dataient de 1957, seront remplacées par des longs rails soudés (LRS) qui constituent une méthode moderne de pose des voies ferrées. Le procédé, qui se généralise pour toutes les liaisons à fort trafic, notamment les lignes à grande vitesse (LGV), présente l’intérêt de supprimer la plupart des joints de rails sur des longueurs importantes, rendant ainsi les trajets moins bruyants et plus confortables.
Au fur et à mesure de l’avancement de l’ouvrage, le ballast, tassé et usé par les années et le passage des trains, sera réajusté. Les passages à niveau de Colombier et de Chatenois seront également renouvelés.
Ce chantier d‘envergure ne sera pas sans répercussions pour les usagers, qui devront tenir compte de l’augmentation du temps de trajet, selon les différentes phases d’impact. D’après la direction régionale de SNCF Mobilités, chargé de l’exploitation des trains de voyageurs et de marchandises en France, les liaisons TER et Intercités actuelles seront maintenues dans leur intégralité et assurées par un bus de substitution qui transitera de gare en gare.
Pour tous ses travaux, SNCF Réseau a défini une priorité, la sécurité, et un objectif : offrir à ses clients « une infrastructure performante et une meilleure qualité de service aux voyageurs ». Des arguments sur lesquels a pu rebondir l’Association pour la modernisation de la ligne Paris-Bâle, qui a tenu samedi son assemblée générale à Chalindrey, en Haute-Marne (notre édition de lundi, en Région).
Mardi, Alain Chrétien avait relancé Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, pour lui signifier son opposition « à l’affaiblissement du service rendu par cette ligne reconnue « train d’équilibre du territoire (TET) », que ce soit en termes de fréquences ou de dessertes ». Pour le député-maire de Vesoul, « l’objectif de quatre allers-retours quotidiens entre Paris et Belfort (N.D.L.R. : le rapport Duron préconise de réduire de moitié ces allers-retours et de supprimer la desserte de Lure) à des heures pratiques pour les usagers n’est pas insurmontable ».
Sylvain MICHEL
Dans un courrier adressé mardi à Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, Alain Chrétien s’inquiète : « Le 5 juin 2015, l’ensemble des parlementaires concernés par la ligne ferroviaire Paris-Vesoul-Belfort (ligne 4), vous signifiait leur opposition à l’affaiblissement programmé du service rendu par cette ligne reconnue « train d’équilibre du territoire (TET) », que ce soit en terme de fréquences ou de dessertes ».
Regrettant l’absence de réponse, le député de Haute-Saône « réitère les positions exprimées au travers de cette démarche collective sur le niveau de service devant être assuré par cette grande ligne ». Il estime que « l’objectif de quatre allers et retours quotidiens entre Paris et Belfort, à des horaires pratiques pour les usagers, n’est pas un objectif insurmontable, d’autant que la ligne 4 a fait l’objet d’importants investissements depuis 2014 ».
« La ligne TET Paris-Belfort joue un rôle de désenclavement des territoires qu’elle irrigue, en particulier dans les territoires ruraux desservis par le tronçon Troyes-Belfort, qui est le moins fréquenté », ajoute Alain Chrétien qui espère une nouvelle convocation de l’instance de suivi de la ligne Paris-Belfort, « laquelle ne s’est pas réunie depuis le 30 octobre 2014 », afin d’informer les élus et les associations d’usagers concernées.
Des perspectives d’avenir qui seront largement abordées lors de l’assemblée générale de l’Association pour la modernisation de la ligne Paris-Bâle qui se déroulera samedi 30 janvier, à partir de 14 h, au centre socioculturel de Chalindrey, en Haute-Marne.
Mardi 24 novembre 2015, notre association a rencontré la CCI Sud-Alsace de Mulhouse afin de lui présenter ses solutions pour intègrer la ligne 4 Paris Bale dans un projet européen de couloir de fret ferroviaire.
Lundi 2 novembre 2015, notre association a rencontré la CCI de Haute-Saône afin de lui présenter son projet de réflexion sue le développement du fret ferroviaire sue la ligne 4 avec le concours d'opérateurs de fret de proximité.
5-11-15 Mairie de Levallois-Perret / L'AMPB, représentée par Denis RINGUET rapporteur du dossier de préconisations pour la ligne 4, a participé à la Journée de rencontres nationale des opérateurs de fret de proximité placée sous la présidence de Monsieur Jacques CHAUVINEAU.
De fructueux échanges ont été effectués à cette occasion
Consulter la page Rencontre OFP en cliquant ici
Notre association a organisé le samedi 10 Octobre 2015, un mouvement de manifestation contre les projets émanants du rapport Duron. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la gare Vesoul.
La foule réunie comptait parmi elle tous les représentants des syndicats, de la Fnaut, et de nombreux élus.
Le Président Bernard Tournier a prononcé un discours au cours duquel il a demandé le retrait total de ce projet. Le cortège de manifestants a ensuite pris la direction de la Préfecture où une délégation a été reçue.
Notre association a remis à Mme la Préfète un rapport rassemblant à la fois la motion de retrait du texte Duron et des préconisations relatives à la modernisation et rentabilisation de la ligne.